Jef Bouygues Auteur

« La vérité est que le monde visible qui se dévoile à nous, n’est pourtant que l’ombre d’un monde réel, qui lui, se dérobe à nos sens. » Nostradamus.

Résumé  :

Août 1555, le médecin astrophile provençal Nostradamus, arrive à Paris convoqué par le roi Henri Il et Catherine de Médicis pour établir l’horoscope de leurs trois fils.

Alors qu’il séjourne à l’auberge Saint-Michel, son fameux plateau d’argent indispensable à l’élaboration de ses prédictions, lui est dérobé à la veille de sa rencontre avec la reine.

Qui aurait tout intérêt à nuire à l’énigmatique astrologue ? D’autant qu’au sein d’un Cercle mystérieux, une conjuration contre le roi semble se fomenter dans l’ombre…

De prophéties en faits réels, Christian de Nozac, comte de la Griselière D’arbois, chargé de l’enquête par l’illustre astrologue, dispose de douze jours pour retrouver l’objet de toutes les convoitises.

Extrait : (Christian de Nozac rend visite à Nostradamus à l’auberge Saint-Michel)

En un temps des plus brefs, je déboule telle une enclume en l’auberge Saint-Michel, gravis l’emmarchement qui me hausse jusqu’aux étages. Arrivé devant le seuil, je fais mieux qu’une tentative de le prier de me laisser entrer : je disloque sa porte par la parole jusqu’à ce que, totalement aux abois, il vienne enfin à moi.

— Que ne vous ai-je dit voici deux jours, l’avez-vous déjà oublié ? s’élève derrière le battant étanche et sourd, la voix grave du sieur Nostredame. Il ne sert en rien d’approcher ici tant que vous n’aurez pas retrouvé le plateau d’argent.

— Ouvrez ! vociféré-je hérissé de hargne.

— Inutile de faire parade de vos crocs et vos griffes, l’agneau ne saurait se faire plus mordant que le loup, ricane cette fois ce fieffé Nostradamus en me rétorquant ses raisons.

— Vous ne desserrerez donc point cette maudite porte et me laissez clouté sur le palier ?

— La mission que je vous ai assignée n’est en rien accomplie. Lorsqu’elle le sera, vous pourrez reparaître à mes yeux.

— Allons bon, il vous sied de jouer au plus finaud avec moi ! Sachez, Monsieur, que je ne fais guère mes délices d’être considéré comme un perdreau !

— Ah ? Et pourquoi cela ? Quelqu’un vous chasserait-il dans les marais ?

— Ah ça, vous pouvez parler d’une chasse ! Je n’ai de cesse d’être pris à partie avec des complications auxquelles vous ne m’aviez préparé !

— Tiens donc ? Lesquelles ? persiste la voix feutrée derrière la porte.

— Un certain Thibaud d’Anglars qui à son tour m’a réquisitionné pour une ténébreuse affaire de machination royale, et cela sur ordre de Diane de Poitiers, la duchesse de Valentinois, rien que cela ! Je n’en puis plus ! vous m’entendez ! maugréé-je à basse voix pour limiter autant que possible la portée de mes colères intérieures.

Bonne route au « Mystère du plateau d’argent de NOSTRADAMUS » !

Ce septième opus est un roman historique de fiction qui nous transporte à la Renaissance, dans les arcanes et les intrigues de la cour du roi Henri II et Catherine de Médicis.

Un récit truculent, à la fois mordant et baroque, composé uniquement de mots attestés 16^e siècle ou antérieur.

Un bond fabuleux dans notre passé historique, et la découverte d’une époque méconnue, où intrigues, complots et chimères se forgent de mille alliances périlleuses.